L’Eglise Saint-Lubin est un vaste édifice à constructions juxtaposées, les plus anciennes se distinguant par la présence de grison, les plus récentes par la pierre calcaire et le silex.
Construite au XIè-XIIè siècles, la nef à voûte lambrissée que prolonge une abside semi-circulaire, est la partie la plus ancienne de l’église, de style roman. L’édifice fut agrandi au XVè et XVIè siècles par la construction d’un large transept, formé de deux chapelles et d’un bas-côté sud formant un alignement de pignons accolés aux remparts ornés de motifs feuillagés et terminés de chimères. La construction du bas-côté nord ne fut pas terminée. On peut remarquer à l’extérieur, sur la paroi occidentale de la chapelle, le début d’une première travée.
Sur le pignon de transept nord, la porte murée se devine à l’arc en tiers point et aux pinacles ornementés, caractéristiques de la fin du XVè siècle. Au centre deux animaux présentent un blason. De chaque côté de la porte, des niches à dais abritaient autrefois des statues. Au dessus on peut encore remarquer un blason présenté par deux personnages barbus et surmontés probablement par Dieu le Père.
Selon la tradition locale, tout ou partie des agrandissements seraient dus aux libéralités de Florimont Robertet qui possède la baronnie de Brou dans la première moitié du XVIè siècle jusqu’à sa mort, interrompant par là même les travaux.
Occupé par les révolutionnaires, l’édifice devient en 1794 temple décadaire, il est rendu au culte en 1802.
Incendié par la foudre en 1813, la partie haute du clocher qui était une flèche élancée, a été remplacée en 1821 par l’édification d’une tour carrée (lanterne) en calcaire percée d’abat-sons. Sur la partie sud, une tourelle permet d’accéder aux cloches.
La Chapelle Saint-Marc
Elle possède les vestiges d’une abside, restaurée aux XVIIIe et XIXe siècles. Aujourd’hui désaffectée elle tient lieu de local à l’Office de Tourisme et sert également de salle d’exposition.